Soirée ; Jane & Dan { J. Collins

Nombre de messages : 18 Music : # Mood : # Date d'inscription : 07/07/2008

Après avoir passé toute l'après-midi à longer les rues de New York, Dan avait fini par trouver ce qu'il cherchait; DVD, bonbons et et autres confiseries. Non, il ne se rendait pas au goûter d'anniversaire de son petit cousin de quatre ans. Cette soirée, il allait la passer avec Jane Collins. Sa meilleure amie en l'occurence. Ils avaient l'habitude de s'organiser des soirées simples et enfantines pendant lesquelles ils passaient pourtant de bons moments. Ils parlaient de tout et de rien, visionnaient des films, et riaient énormément. Ils se réservaient toujours une fin d'après-midi ensemble et faisaient tout pour se libérer au minimum une fois dans le mois. C'était une sorte de rituel, et de promesse qu'il s'était fait, pour ne pas se perdre. Bon nombre d'amitiés se retrouvaient brisées à cause de l'éloignement, de temps libre manquant, de coups de fils non interceptés, ... Se faire des amis, ce n'était pas le plus difficile. Ce qui demandait un véritable effort, c'était de les présérver. Nous n'avons déjà pas assez de personnes autour de nous dignes de confiance pour se permettre de perdre contact.
Humphrey était à présent dans l'appartement de Jane, fin prêt à s'installer confortablement dans un des poufs de son amie. Il entra dans le salon accompagné de son "hôte" et remarqua un changement dans l'emplacement des meubles depuis la dernière fois qu'il était venu.

Je traduis ce changement dans le décor par une nouvelle péripétie dans ta vie.

s'exclama Daniel.

C'est ce que tu fais à chaque fois qu'il y a quelque chose de nouveau dans ta vie, pas vrai ? Tu rafraichis ta coupe de cheveux, tu renouvelles ta garde-robe, ou le décor, au choix...

ajouta-t-il, voyant la mine faussement étonnée de son acolyte. Il secoua ensuite la tête, et brandit deux sacs qu'il avait en main, comme s'il venait de retirer l'épée d'Arthur de son socle. Ok, calme toi Dan. Dans l'un d'eux, deux DVD qu'il avait loué, dont un Walt Disney pour son amie -il était l'un des seuls à connaitre son petit secret sur les dessins animés- et Destination Finale 2, l'un des plus grands navets cinématohraphiques dans le genre films d'horreur selon quelques connaissances. Au moins, le sang ne giclait de part et d'autre des personnages durant tout le film. Enfin, dans l'autre sac, deux kilos de bonbons choisis minutieusement pour faire plaisir à chacun des deux amis, des oursons en chocolat, des sprays aux âromes divers, et quelques bubbles gums incroyablement tendres. Humphrey & Collins dévoreront le contenu de ce deuxième conteneur en un rien de temps, et tant pis pour l'indigestion. Ca ne fait pas de mal de retomber en enfance de temps en temps. S'empiffrer de sucreries que papa, maman tentent de nous confisquer, sauter dans les flaques d'eau et éclabousser des innocents qui n'avaient rien demandé, se soucier seulement du jeu avec lequel nous allons nous amuser le lendemain, les premiers mensonges et bêtises, imiter les grands et se coucher à pas d'heure pour montrer qu'on a passé le cap de l'enfance...

Dan posa ce qu'il avait en main au sol et se mit à chanter « I will survive » de Gloria Gaynor. Il se débrouillait comme il pouvait vocalement. Ce n'était pas un futur génie de la musique mais il n'était pas non plus désagréable de l'écouter. Il aimait bien chanter, comme ça, quand l'envie l'en prenait. Il le faisait discrètement, même s'il restait audible.

I will survive, I've got all my life to live...

Il s'arrêta brutalement, remarquant Jane hausser son sourcil gauche avec un sourire en coin qui voulait tout dire.

(C'est mal écrit, sorry.)

12h47.
Jane se réveilla, en sursaut. Dégoulinante de sueur, les draps sens dessus dessous, elle se leva en titubant. La jeune fille se dirigea vers la cuisine, où elle se servit un verre d’une célèbre marque de boissons gazeuse de couleur marron qu’elle venait de sortir du frigo. Jane avait à nouveau fait un mauvais rêve. Depuis une semaine, il revenait, chaque nuit. Et pourtant, pas moyen de se rappeler le sujet de ce rêve. La seule chose qu’elle gardait en mémoire, c’était une main, qu’elle n’arrivait pas à attraper, et de sa chute, infinie.

Jane s’assit à la table de forme circulaire en plastique très kitsch présente au milieu de la cuisine, et but quelques gorgées de son verre. Elle regarda sa montre, qui était non pas accrochée à son poignet, mais à sa cheville. Oui, la jeune femme n’aimait pas accrocher sa montre à son poignet, car celui-ci la gênait. Et comme sa cheville était fine et permettait largement qu’on y accroche une montre, même pour enfant. Depuis toute petite, sa montre était là. Mais, découvrant rarement ses chevilles, la montre de Jane ne faisait pas sensation, car peu de gens l’a remarquaient
Les deux petites aiguilles argentées précisaient qu’il était 12h53. Elle avait encore du temps, avant que le seul événement qui viendrait illuminer sa journée n’arrive. Cet événement, c’était Dan. Dan était le meilleur ami de Jane. Et tout le monde savait que tous deux passaient souvent des après-midi ensemble. Des après-midi et des soirées où ils se gavaient de bonbons et autres sucreries, et regardaient des films, classiques comme navets.
Jane décida de passer à l’épicerie, qui se trouvait un peu plus loin que sa rue. Elle y acheta ce qu’elle avait l’habitude de prendre : boissons acidulées et pétillantes, confiseries à gogo. Dan, lui, se chargerai du reste. Elle remonta à son appartement, les bras chargés de sac plastique, et ouvrit la porte avec difficulté.
Puis en rentrant dans son cher appartement, elle s’aperçue en regardant son reflet dans le miroir qui donnait sur l’entrée qu’elle était habillée n’importe comment. Ses cheveux étaient encore en bataille ; d’ailleurs, elle ne s’était même pas douchée. Elle fit une grimace de dégoût, en pensant à cela, posa en vitesse les sachets plastiques, et se traîna sous la douche. Elle y resta plus d’une quinzaine de minutes... Habituel, chez la brunette.
Une fois coiffée correctement, et habillée d’un jean cigarette et d’un débardeur noir, elle regarda à nouveau sa montre : son ami ne devrait pas tarder. Elle mourrait d’impatiente, et quand enfin la sonnette retentit, Jane se détendit et laissa entrer le jeune homme.
Quand celui-ci parla du changement de décor de l’appartement, elle sourit simplement. Elle préféra le laisser parler. Inutile de prononcer al moindre parole, il devinait déjà tout rien qu’en la regardant, comme dans un livre ouvert.

Presque vingt minutes qu’il était là, et Dan faisait déjà son numéro habituel. Jane le regardait, spectatrice du délire dans lequel Dan chantait, assez bien d’ailleurs , un tube international de Gloria Gaynor. Elle se retenait de rire. Qu’il était beau, quand il chantait. Limite possédé, vous savez. Et ça le rendait absolument craquant. Elle avait envie de lui tordre les joues, comme tata Jeanette quand vous vous revoyez après des années, et qu’elle vous prend pour un bébé. Mais elle se retint. A la place, elle haussa le sourcil gauche, un petit sourire aux lèvres.
Dan s’arrêta, et quelques secondes de silence s’installèrent. Jane ne savait plus quoi dire. Alors à quoi bon parler ?
Elle se leva brusquement, et continua les paroles du refrain que son meilleur ami n’avait pas terminées, hurlant et chantant à la fois et en secouant sa chevelure dans tout les sens.

« And I'll survive. I will surviiiive »

( Je savais pas où aller avec le « avec un sourire en coin qui voulait tout dire. » désolée… )

» Jane Collins }